DIFFUSION
CASSANDRE ON THE ROAD, de Lina Prosa
Mise en scène : Gilles Chabrier Muriel Coadou
Cassandre est renvoyée par Coca-Cola parce qu’elle en a prédit la faillite économique. Encore une fois étrangère et nomade, dans son corps et dans sa parole, elle parcourt le désert de sa contemporanéité et de la Californie. Si quelqu’un la prend à bord de sa voiture, immanquablement, il la rejette au bout de quelques kilomètres. Ce refus se répète. Quel est le danger qui vient encore et toujours de Cassandre ?
C’est une voix qui s’élève depuis la nuit des temps, c’est le cri de la prophétesse, de celle qui ose annoncer la destruction de Troie, sa perte. Cassandre, c’est aussi le destin tragique d’une femme, vouée à l’errance, à la solitude ; on la fuit, on la tient pour folle, on la viole. Captive et concubine d’Agamemnon après la chute de Troie, elle attend, résignée, la mort….
Avec Muriel Coadou
Dramaturgie : Nathalie Ortega
Musique : Bob Lipman
Scénographie : Bertrand Saugier
LES INVISIBLES, de Claudine Galea
Mise en scène : Gilles Chabrier Muriel Coadou
Les Invisibles, c’est une famille : Vieille, Vieux, Fille, Fils. Tous distribuent des prospectus. D’abord la mère à la retraite, puis la fille avec son diplôme de secrétaire, puis le père avec son dos comme du verre, puis le fils qui travaille dans un garage. A force de tout faire ensemble, ils ne voient plus personne, ils vivent en vase clos. Dans leur tête ça rêve, ça divague, ça délire, ça explose. Portée par un humour acide, Les Invisibles fait le récit d’une dévastation.
Dans ce conte moderne, chacun est enjoint de se gérer comme une entreprise, soumis aux lois du marcé, à la concurrence, à la rentabilité et à la performance. Les protagonistes des Invisibles, grotesques, légers, drôles et pourtant au bord du gouffre, nous emmènent au cœur de l’aliénation néo-libérale.
Avec Estelle Clément-Béalem, Nathalie Ortega, Rémi Rauzier et Arthur Vandepoel
Lumières : Yann Arnaud
Son : Nicolas Hadot
Scénographie : Jacques Mollon
Costumes : Cathy Ray
Accessoires, Postiches : Pascal Jéhan
Avec l’aide à la production dramatique du Centre National du Théâtre et de l’Adami